| Cette maladie complexe recouvre en fait un ensemble 
              de troubles cliniques qui peuvent être provoqués par 
              différents virus de la famille des herpèsvirus. Selon 
              le ou les virus en cause, la Rhinopneumonie se traduira par des 
              troubles respiratoires, de l'avortement ou des manifestations nerveuses. 
              Cette maladie est spécifique des équidés et 
              ne peut se transmettre à d'autres espèces animales 
              ou à l'homme.
    
               
                | Contamination |  |  Plusieurs virus de type herpès ont été 
              identifiés chez les équidés, mais trois d'entre-eux 
              provoquent des troubles au niveau respiratoire, et sont à 
              l'origine de la pathologie appelée Rhinopneumonie équine: 
              L'Herpèsvirus équin de type 1 (ou EHV1) responsable 
              de troubles respiratoires voisins de ceux de la grippe équine, 
              et qui peut provoquer des avortements en fin de gestation ainsi 
              que des désordres nerveux parfois très graves. L'Herpèsvirus équin de type 4 (ou EHV4) moins 
              virulent que le EHV1, mais provoquant des infections des bronches.
  L'Herpèsvirus de type 2 (ou EHV2) relativement bénin, 
              mais soupçonné de favoriser les attaques bactériennes 
              ou virales des voies respiratoires.
 Il s'agit d'une maladie contagieuse dont le virus se transmet d'un 
              équidé à l'autre par voie respiratoire dans 
              la majorité des cas. L'avorton, et tout ce qui a pu être 
              souillé lors d'un poulinage peut également contribuer 
              à la propagation du virus.La particularité de ces virus est qu'ils peuvent rester très 
              longtemps à l'état latent, persister souvent toute 
              la vie dans l'organisme, et se réactiver suite à une 
              autre maladie, un stress...
 Cela explique que le taux d'infection aux herpèsvirus est 
              très élevé dans la population équine, 
              et peut atteindre plus de 80% d'un effectif équin.
 Le virus va d'abord se multiplier au niveau des muqueuses du nez, 
              du pharynx et de la trachée, puis dans les ganglions lymphatiques 
              correspondants. De là, les virus vont se répandre 
              dans tout l'appareil respiratoire mais vont également pouvoir 
              gagner d'autres organes comme l'utérus et/ou le système 
              nerveux central. En fonction du virus en cause et de sa localisation, 
              des signes cliniques très variés vont pouvoir se manifester.   
               
                | Symptômes |  |  Les symptômes de la rhinopneumonie sont similaires à 
              ceux provoqués par le virus de la grippe, c'est-à-dire: 
              forte fièvre, toux; jetage d'abord clair, puis plus épais. 
              Par contre, dans le cas des ânes adultes, ces symptômes 
              sont souvent non détectés du fait de leur discrétion.Chez les ânons, ou les ânes âgés, des complications 
              bactériennes peuvent conduire à des broncho-pneumonies 
              ou à une chronicité de la maladie.
 Les conséquences les plus graves concernent les ânesses 
              en fin de gestation infectées par le virus EHV1. En effet, 
              si l'ânesse contracte la maladie pendant sa gestation, elle 
              peut avorter spontanément en expulsant le foetus et le placenta. Des complications nerveuses peuvent également apparaitre 
              une semaine environ après les symptômes respiratoires. 
              Elles se manifestent par des troubles de la motricité et 
              du comportement de l'animal. Dans les cas les plus sévères, 
              l'âne peut devenir paralysé du train postérieur 
              et prendre une position dite "en chien assis", ou même 
              être atteint d'une paralysie plus généralisée 
              entraînant un couchage permanent (pronostic extrèmement 
              grave). Des séquelles peuvent persister après guérison 
              en fonction de l'importance des lésions du cerveau ou de 
              la moelle épinière.   
               
                | Prévention - Traitement |  |  Il n'existe pas de traitement contre les virus herpès 
              des équins, et seuls les infections secondaires et les complications 
              peuvent être traitées. La prévention repose sur la vaccination, et l'isolation de 
              l'âne malade et surtout des ânesses venant d'avorter. 
              En cas d'avortement, l'ensemble de l'élevage doit être 
              mis en quarantaine et des mesures sanitaires strictes doivent être 
              appliquées: désinfection des locaux, matériel...
 Le protocole de vaccination recommandé est le suivant :
 
         
         
            
          |  | Anesses | Anes |   
            
          | Primo-vaccination | 2 injections à un mois 
            d'intervalle avant la première saillie
 | 2 injections à un mois 
            d'intervalle |   
            
          | 1er rappel | entre le 4ème 
            et le 6ème mois de gestation | 1 an maximum après 
            la dernière injection |  |